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31/05/2010

LES 10 CONDITIONS POUR REFORMER

1. ON NE REFORME PAS POUR LA REFORME :

- il doit y avoir un intérêt à la réforme.
- La réforme c’est un +
Une amélioration
Ne pas galvauder le mot.
La réforme ce n’est pas un plan de récession, une restructuration, un plan social.

2. REFORMER C’EST DONNER FORME A LA SOCIETE.

Ce n’est donc pas une méthode, une technique de management, une méthode de consensus.
La réforme implique des changements de comportement.
Des changements paramétriques et en plus comportementaux.

Nous changeons de forme, de voie.
Nous transformons une situation.

3. DIRE CE QUI NE VA PAS.

Si l’on veut réformer, mettre à la « réforme » une situation, c’est qu’elle ne nous convient pas.
Il faut dire pourquoi.
Produire une analyse critique de l’existant.
Produire une analyse fine de l’existant.
Pour avoir une vision rigoureuse du réel.

4. REALISER UN DIAGNOSTIC PARTAGE.

Réalisé par des experts indépendants.
Passer du temps pour le mettre en débat.
Chercher l’appropriation par le plus grand nombre.

Nommer le diagnostic, l’exprimer.
Le défendre.
Prendre les moyens de sa diffusion.
Ne pas prendre les citoyens pour des abrutis. Ils peuvent comprendre.


5. AFFICHER LES OBJECTIFS DE LA REFORME.

Des objectifs qui améliorent la situation.
En France les politiques considèrent que la réforme est un exercice sacrificiel (du sang et des larmes).
La réforme fait peur.
Réformer c’est donner du sens, du contenu positif.
On réforme parce qu’après ce sera mieux.
Il faut donc bien expliquer les objectifs recherchés et laisser un espace de négociation pour la mise en œuvre.
Les objectifs positifs sont obligatoirement plus nombreux que les négatifs.

6. IL Y AURA TOUJOURS DES ADVERSAIRES DE LA REFORME.

Le savoir.
Les assassins de la réforme sont légions.
Une réforme est conflictuelle. Résistance aux changements.
La réforme n’est pas consensuelle, elle porte en elle des conflits d’intérêts, des conflits de logique.

7. FAIRE LE CHOIX DE SES ALLIES.

Décider quels seront les alliés.
Et dès lors ne répondre qu’à ses alliés.
Répondre à leur demande. Satisfaire l’allié.

Ne pas focaliser le discours, l’argumentaire sur ceux des adversaires de la réforme.

Il faut passer plus de temps à montrer les avantages que les inconvénients.

Instaurer un climat de confiance entre ceux qui soutiennent la réforme.

8. GAGNER LA BATAILLE DE L’INTERET GENERAL AVANT D’ENGAGER LA NEGOCIATION SUR LES INTERETS CATEGORIELS.

On ne peut pas engager la discussion sur les aspects catégoriels, corporatistes, si l’intérêt général n’a pas été mis en évidence.

Par exemple, négocier la réforme du ministère des finances avec les syndicats de fonctionnaires est une erreur. Il faut d’abord négocier les intérêts généraux et ensuite les intérêts catégoriels.
Or, nous faisons souvent l’inverse.

9. DES ELEMENTS DE METHODE.

9-1 Un seul pilote.
Celle ou celui qui s’identifie à la réforme.
9-2 Une implication constante de tous les acteurs.
Il doit exister une tension positive entre le pilote et les différents acteurs.
Pour cela les acteurs doivent passer du temps à se connaître.
9-3 Un lieu et une instance de négociation clairement identifiés.
Un calendrier.
9-4 Des textes d’étape.
Des grands messes intermédiaires.
9-5 Une formalisation du compromis.
9-6 Un service après-vente où les alliés sont privilégiés.


10. LA LOI PARACHEVE LE COMPROMIS SOCIAL EN EN RESPECTANT
LES EQUILIBRES.


La France doit apprendre à négocier la loi.
La loi a le dernier mot.
Mais une bonne loi est celle qui a d’abord été préparée, négociée avec ceux qui la mettront en œuvre.

27/05/2010

Pour combler les déficits, il faudra un dosage de toutes les mesures connues financées par tous sans aucune exception

Je ne peux pas dire que la lecture du dossier du Conseil d'Orientation des Retraites sur le chiffrage des gains espérés avec chacune des mesures envisageables de la réforme ne m’ait pas surpris par la dureté des efforts à fournir.

Dans ce blog, je ne cache jamais la réalité mais là, j'en conviens c'est encore plus grave que prévu. S'il fallait illustrer ce constat je citerai le Medef (eh oui !) qui dit "des mesures d'âge et de durée de cotisation sont nécessaires... (et en plus) il faut trouver des sources de financement complémentaires" Même le Medef en convient c'est dire !

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Conférence de Jean Marie TOULISSE ancien HEC

Retraite 2010 :

Comment faire d'une réforme impossible
Une opportunité d'avenir pour notre Société

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