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22/11/2013

Enfin, entendre la voix métropolitaine de Martine Aubry

Je désespérais de ne plus entendre, depuis 18 mois, la seule voix métropolitaine qui compte, celle de sa Présidente: Martine AUBRY.

Comment interpréter son silence, lors du retrait de LILLE de la liste des 3 métropoles européennes inscrites dans le projet de loi sur la décentralisation. Comme beaucoup -qui se taisent- j'aimerais comprendre les raisons de ce retrait qui handicape notre avenir.


Ce silence vient d'être heureusement rompu pour rappeler à François-Henri PINAULT, sa responsabilité "morale" vis à vis de ses salariés et du territoire métropolitain.

Face à l'avalanche de plans sociaux, face aux tentations dangereuses de suivre la révolte bretonne, il était urgent de réagir. La Redoute en a été l'occasion et il faut saluer comme il se doit la prise de position sans ambiguïté de M AUBRY. Pointer la responsabilité patronale a le mérite de rééquilibrer le débat sur les causes des licenciements. Depuis des mois, avec la politique d'austérité, le gros des efforts est demandé aux salariés qui seraient responsables de coûter trop chers . Il y a quelques mois, lors de la conférence du SRDE (schéma régional de développement économique) j'avais même été choqué des discours bisounours du vice président chargé de l'économie vers le patronat.

Demander des explications au Medef me semblerait, en ce moment, pertinent. Ne pas le faire c'est laisser croire que la crise exonère de leurs erreurs les employeurs qui licencient. C'est aussi laisser les militants syndicaux, bien seuls, quand ils négocient des accords compétitivité drastiques, comme ce fut le cas à Sevelnord et Renault. Il était temps de rappeler les employeurs à leurs responsabilités sociales. Ce n'est pas nier les réalités économiques, c'est simplement rappeler que ce sont les dirigeants qui dirigent les entreprises et ce, souvent, sans partage.

Et puis est ce gauchiste de rappeler que la fortune de Monsieur PINAULT ne connaît pas la crise?
Il devient aussi, politiquement correct de tout mettre sur le dos du gouvernement, comme si la rigueur et les taxations n'avaient pas commencé avec le précédent. Il est journalier d'entendre les organisations patronales se défausser en en appelant toujours plus à l'Etat.

Arrêtons les caricatures, la gravité de la situation économique et sociale exige une parole forte des personnalités ayant encore un peu de crédit et capable de nous aider à raisonner et initier une sortie de crise.

questionsdegenerations.com

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