Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Les partenaires sociaux (syndicats et patronats) ont négocié un Accord National Interprofessionnel qui prévoit l'obligation pour toutes les entreprises la mise en place d'un contrat collectif de complémentaire santé.

Des millions de salariés, surtout des petites entreprises, sont aujourd'hui obligés de contracter individuellement une mutuelle parce qu'il n'en existe pas dans l'entreprise. C'est une grande victoire syndicale comme il y en a peu, la généralisation à tous les salariés d'une couverture en cas d'aléas de santé.

Eh bien, ce sont les mutuelles qui rechignent à mettre en œuvre ce droit d'avoir une mutuelle d'entreprise. Bien sûr, un droit aussi colossal exige un peu d'efforts à nos mutuelles, un peu trop bien assisses dans leurs fauteuils confortables.

Qu'il faille se restructurer pour faire face à ce nouveau droit, et alors ? Qu'il faille trouver une transition entre le salarié adhérent individuel.

J'ai du mal à comprendre les militants mutualistes incapables de dépasser leurs prés-carrés et de s'adapter à ce qui est le sens de l'histoire. En matière de retraite, il y a bien longtemps que les petites caisses se sont fédérées dans l'ARRCO et l'AGIRC parce que la retraite complémentaire était devenue obligatoire. Aujourd'hui la mutuelle pour tous devient obligatoire, c'est aux mutuelles de s'organiser pour cela !!!

Alors, le fin du fin, c'est de voir cette alliance entre les grands assureurs individuels, les chantres du libéralisme et les mutuelles issues du monde ouvrier. Non, je ne comprends pas et je dénonce.