Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Depuis le début de la crise financière, les syndicats belges le répètent : soit on la subit et on court à la catastrophe, soit on s'en saisit et on l'utilise comme une opportunité de changements. Mais ceux-ci ne doivent pas se contenter d'être de nature économique. Il faut mettre en place une transition qui intègre les dimensions sociales, environnementales et de durabilité.

A Bruxelles, la transition doit fondamentalement se réfléchir en termes de projet de ville, c'est une conviction syndicale.

Pour les Organisations Syndicales, il y a bel et bien une urgence qui repose sur une conviction : le développement économique doit être repensé et revu comme un processus de satisfaction collectif.
Au-delà de l'état des lieux de Bruxelles, de ses enjeux et de ses défis démographique, social et environnemental, de sa complexité institutionnelle, la brochure lance des débats, des discussions, interroge...

Définir des projets d'avenir

Il y a des secteurs qui vont croître et d'autres qui vont décroitre, avance Myriam Gérard, secrétaire régionale de la CSC Bruxelles. Il s'agit de définir des projets pour l'avenir pour créer des emplois de qualité, attirer des industries urbaines à haute valeur ajoutée. Ce qui est difficile n'est pas le nouveau mais l'existant. Audi est un bon exemple. c'est une entreprise importante pour Bruxelles et nous devons veiller à ce qu'elle y reste. Mais, parallèlement, il faut s'interroger sur la perspective des voitures électriques pour garantir la qualité de l'air. En même temps, la voiture électrique ne solutionne pas le problème du trafic alors que Bruxelles est la capitale européenne des embouteillages.

La Région bruxelloise était candidate au titre de capitale verte européenne. Elle ne l'a pas remporté à cause de la congestion automobile.

Une certitude anime le lecteur à la fin de la brochure : les réponses aux problèmes ne sont jamais simples et définitives. Ce que confirme Myriam Gérard :" Dans une Région bruxelloise dont le territoire est très petit, les décisions prises en matière d'affectation du sol sont fondamentales. Après avoir eu la conviction qu'il fallait laisser de la place pour les entreprises en ville, aujourd'hui, l'urgence est de répondre au défi démographique en construisant du logement."

Les syndicats bruxellois sont ainsi devenus des acteurs incontournables pour assurer une transition juste, solidaire et sociale.

Il reste du chemin à faire pour mettre en place une transition juste, durable et solidaire, mais seuls les syndicats pourront le faire en y intégrant la solidarité plutôt que l'exclusion sociale ou le repli sur soi.