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08/03/2010

Les filles premières à l’école. Les femmes dernières au travail

Eh oui, depuis 25 ans les filles sont plus diplômées que les garçons. Sur 100 elles sont 51 à sortir de l’école avec un diplôme supérieur à bac +2 quand les garçons ne sont que 37. Une paille ! Il y a 25 ans les taux de réussite étaient équivalents pour les hommes et les femmes.


« Travaille bien à l’école et tu auras un bon travail » n’est malheureusement pas vrai pour les filles.

Si les filles trouvent aujourd’hui un travail dans des délais identiques aux hommes il n’en n’est pas de même pour les rémunérations.

Pendant les 6 premières années de travail le salaire médian est de 1380 euros pour les hommes et de 1260 euros pour les femmes. L’étude femmes et hommes en début de carrière publiée par l’Insee est très instructive sur ces questions.

Un autre rapport de Brigitte GRESY( juillet 2009) disait :

• 83% des femmes âgées de 25ans à 49 ans travaillent contre 95% des hommes dans la même tranche d’âge.
• Sur 100 femmes, 49 sont employées, 8 sont ouvrières et 13 sont cadres. Ces proportions sont de 13%, 35%, et 18%pour les hommes.
• Les femmes sont surreprésentées parmi les emplois non qualifiés (60%).
• Les salariés à temps partiel sont très majoritairement des femmes (83%).
• Les indicateurs de santé montrent que les femmes, tous secteurs confondus, occupent des emplois plus astreignants que les hommes, avec une pénibilité moins visible : plus de contrôle, tâches plus répétitives, postures contraignantes, exigeant une station debout ou pour un travail permanent sur écran, en relation constante avec le public, travail morcelé et comportant des interruptions, moins d’autonomie. Le risque de développer des troubles musclo-squelettiques est supérieur de 22% pour les femmes par rapport aux hommes, celui d’être exposé au stress est supérieur de 40%.
• Dans le secteur privé, les femmes (32%) ont moins accès à la formation continue que les hommes (45%).

Presque 40% des femmes vivent un changement dans leur situation professionnelle à la naissance d’un enfant, contre 6% des hommes dans le même cas.

Il y a du boulot pour la négociation collective sur l’égalité professionnelle.

Permettez moi cette conclusion. Au moment où la Halde me semble menacée le combat contre les discriminations est plus que jamais d’une brulante actualité. Je viens de lire le dernier rapport de Louis Schweitzer, un exemple pour nous tous, j’en suis bouleversé.
Mon identité nationale à moi n’est pas perturbée par les polémiques de caniveau que nous avons entendu cette semaine : cf. Ali Soumaré mais par cette réalité quotidienne qui font que mes filles ,mes amies sont en permanente lutte pour être reconnue non pour leur genre mais leurs compétences, quand porter un nom qui sent bon le sud de la méditerranée est synonyme de parcours de combattant pour obtenir un logement…

Ce 8 mars n’est toujours pas un jour de fête !

07:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : femmes, 8 mars

Commentaires

merci pour cet article , très informatif , et réaliste

petit gout d amertume !! il y a encore beaucoup d énergie et de bonne volonté pour qu au moins la législation soit appliquée!!

merci pour ce blog

Écrit par : bou | 08/03/2010

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