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06/08/2013

Nouvelle représentativité, mises au point salutaires

Espérons également que cette mise au clair de la représentativité permettra à chacun de prendre une certaine distance avec les injonctions de l'instantané, du nouveau, du spectaculaire. Depuis des décennies à certaines occasions les syndicalistes qui mènent normalement leur activité syndicale y compris à la CGT et à FO, sont littéralement harcelées par des pseudo vérités qui survalorisent le sens et le poids d'évènements et d'organisations toujours présentés comme spontanés :


Fin des années 80, chaque jour, quelle que soit nos affiliations syndicales nous recevions tous des leçons sur le thème « les coordinations vont remplacer les syndicats » devenus « obsolètes » et vive la démocratie directe, il se trouva même un ministre pour recevoir un « grand dirigeant » auto proclamé qui se faisait appeler « Tarzan »....et pourtant lorsque l'on regarde aujourd'hui le proclamé qui se faisait appeler « Tarzan »....et pourtant lorsque l'on regarde aujourd'hui le résultat des élections dans des secteurs d'activité, la CGT, la CFDT et FO, représentent souvent de 70 à 80% des salariés, ce qui relativise d'ailleurs le morcellement syndical en même temps que le choc de la nouveauté et du « spontané ».

On nous a tant vanté également, l'émergence d'une nouvelle forme de syndicalisme autour de Sud Solidaires qui ne feraient qu'une bouchée des vieilles organisations syndicales ; au vu des
résultats il faut croire que seuls les commentateurs ont perçu cette imparable nouveauté. La vraie question est la compréhension du fait que le syndicalisme n'est pas une fonction politique, tribunitienne ou de spectacle, mais le quotidien dans l'entreprise, dans l'établissement de travail, autour des attentes des salariés avec la volonté d'inscrire cet engagement dans le cadre plus large de la branche, de l'interprofessionnel, de l'intérêt général.

Cela se fait la plupart du temps, sereinement, en interne, l'objectif n'est pas de faire la une du
quotidien ou le « 20h ».

On a beaucoup reproché, et souvent à juste titre, au syndicalisme français d'être trop politique, mais la gestion du commentaire sur ce syndicalisme se fait trop souvent avec des critères politiques qui ne sont pas opérationnels si nous nous référons au champ de légitimité du syndicalisme. Il est courant, et choquant d’ailleurs d’entendre des leaders politiques parler de « syndicats de gauche » ou de « syndicats de droite » ; ils ne sont ni de droite ni de gauche, leur rôle n’a pas de rapport avec cette classification. D’une certaine manière, ceci est d’ailleurs perçu par les électeurs à l’occasion des sondages « sorties d’urnes » sur le rapport entre les choix politiques et la préférence syndicale.

Le droit social français lui même et surtout les règles de la représentativité ont largement participé de cette ambiguïté. Les nouvelles règles constatent, à tous les niveaux, territorial,
professionnel, national, régional, d'entreprise ce qui est le résultat. La mesure de la représentativité, avec ses limites pour les entreprises de moins de 10 salariés, est un progrès exceptionnel, c'est le retour au réel, voire la première incursion dans le réel concernant les données chiffrées !




04:39 Publié dans Représentativité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : r812

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