Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

En réformant les retraites, il n'y aurait que des coups à prendre. Ce n'est pas vrai.
La réforme des retraites peut ne pas être synonyme de sang et de larmes.
Non, réformer ce n’est pas un exercice sacrificiel !

Pour moi et les réformistes, la réforme est toujours un progrès collectif, un progrès pour l’avenir, jamais une régression collective. La régression serait de ne rien faire.

Voici comment, avec l’expérience, je propose d’aborder la réforme.

Il faut d’abord être clair sur les choix stratégiques.

1. Faire le choix délibéré des alliés de la réforme ! Les assassins de la réforme ne doivent pas être écoutés, leur répondre c’est appuyer là où ca fait mal, c’est diluer notre position aux franges de la leur. C’est surtout perdre le « petit » soutien des syndicats réformistes qui sera cependant fort utile.
2. Choisir 3 objectifs phares qui expliquent en quoi la situation future sera plus satisfaisante que l’actuelle. Le système français a des points forts, c’est sur eux qu’il faut communiquer, en les garantissant.
3. Assumer fièrement son choix (refuser la victoire honteuse). Les ministres doivent être assertifs, c'est-à-dire : confiance en soi, authenticité (je dis ce que je pense, je fais ce que je dis). S'ils y vont pas à reculons contraints et forcés… ça se voit.


1) S’appuyer sur Moreau et Berger, eux seuls sont aujourd’hui crédibles sur le sujet. Autant en profiter.

Le rapport Moreau donne la crédibilité technique et financière, son rapport offre une boîte à outils très utile. Le gouvernement peut y puiser de très bons arguments.

Berger, le jeune leader de la CFDT donne la légitimité sociale.

Le rapport Moreau, le travail conséquent réalisé par la CFDT sur les inégalités et les conditions de pilotage du système offre au gouvernement la colonne vertébrale de la réforme.