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01/12/2011

Quel intérêt politique de durcir encore la réforme des retraites ?

Je ne comprends pas, alors je cherche à comprendre.

Pourquoi dans l’année qui suit la réforme 2010 sur les retraites le même gouvernement durcit à 2 reprises les conditions d’accès. Un décret en août 2011 modifié la durée de cotisation pour la génération 1955 et le plan de rigueur retarde pour les assurés nés entre 1952 et 1955, de 1 à 4 mois l’âge de la retraite.
C’est tout simplement la preuve que la réforme de 2010 contrairement à celle de 2003 était très mal ficelée !

C’est la preuve qu’en ne touchant qu’aux paramètres traditionnels elle ne pouvait résoudre le problème posé.


En gagnant jusque 1,3 milliard d’euros en 2016, nous avons une première réponse sur le pourquoi de cette décision. L’accélération des conditions de la réforme aura un impact dès 2012, les gains financiers ne sont pas négligeables. Mais pourquoi ne pas avoir pris ces décisions en 2010. Et quid des conséquences de la baisse de croissance nouvellement annoncée pour 2012 ?

Les élections présidentielles approchent, peut-être que le Président sortant qui va argumenter sur le thème « moi j’ai osé réformer les retraites » a trouvé de bon ton d’en rajouter une louche « vous voyez je n’ai même pas peur de durcir ce que vous ne vouliez pas ! » Pari risqué mais c’est peut-être une explication.
Les agences de notation mettent la pression sur le gouvernement qui craint pour le triple A. Oui mais alors pourquoi ne pas annoncer tout de suite une refondation complète du système de retraite à partir de 2013 car les dernières mesures ne règlent toujours pas la question du financement.

Comme je ne vois pas d’autres explications je pense que ces décisions ont été prises encore une fois dans la précipitation sans vision à long terme des problèmes du vieillissement.

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