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08/10/2011

Les effets de la réforme des retraites seront rapides et progressifs, c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la CNAV.

Le passage de l’âge légal de 60 ans à 62 ans se traduira très rapidement en termes de décalage des départs en retraite : à peine 3 ans après l’entrée en vigueur de la réforme, plus de la moitié des assurés devraient opérer un tel report.

Quant à la mesure de relèvement de l’âge de taux plein automatique, ses effets sont fort logiquement décalés dans le temps, la première génération concernée par la réforme n’atteignant 65 ans quand 2016.

A partir de cette date, on constatera un nouvel infléchissement de la courbe des personnes décalant leur départ.


Et à partir de 2018, avec la réforme de 2010, 75% des assurés liquideraient leur retraite plus tard qu’actuellement.

L’ampleur des décalages de départs devrait également être progressive.

D’environ 3 trimestres en 2013, le décalage moyen se stabiliserait à 6,6 trimestres à partir de 2023, année de fin de montée en charge des mesures de relèvement de l’âge de la retraite.

Par ailleurs, le dispositif de retraite anticipée pour carrières longues voit son intervention renforcée, ce qui vient atténuer l’impact du relèvement de l’âge légal sur les flux annuels de liquidation de retraite.

En 2017, suite à la réforme, le nombre de bénéficiaire de ce dispositif passerait d’environ 30 000 personnes à quelques 100 000 personnes.

Pour la CNAV, l’explication de cette forte augmentation est multiple.

D’une part, le décalage du dispositif de 56-59 ans à 58-61 ans laisserait aux assurés plus de temps pour remplir les conditions de durée (ce qui contribuerait pour un tiers des bénéficiaires supplémentaires).
D’autre part, l’assouplissement de la condition de début d’activité pour les départs entre 60 ans et le nouvel âge légal vient expliquer cette utilisation plus importante.

La condition sera désormais d’avoir débuté son activité avant 18 ans, et non pas 17 ans comme initialement.

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