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06/10/2011

Aligner retraites françaises et allemandes ou aider à une protection sociale mondiale

La semaine dernière Monsieur Fillon déclarait "Il faudra aller vers un temps de travail commun, vers un âge de la retraite commun, vers une convergence progressive de l'organisation économique et sociale de nos deux pays, car c'est la clé de la survie et du développement de la zone euro et du continent européen".

Au même moment dans un rapport de l'ONU, Madame Bachelet ex présidente du Chili écrit "La protection sociale est d'autant plus nécessaire parce qu'il y a la crise et parce qu'elle contribue à prévenir la répétition des crises et ses tragédies humaines".

C'est en s'appuyant sur ce rapport que dans une tribune de Libération Martin Hirsch (et 2 autres signataires) défendent l'idée d'une protection sociale mondiale


Je peux moi aussi expliquer que Monsieur Fillon se trompe en voulant aligner l'âge de la retraite des français sur ceux des allemands car les situations démographiques sont totalement différentes mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain. Car s'il apparaît difficile d'aligner mécaniquement les prestations retraite, chômage ou maladie, il est tout à fait juste et nécessaire de travailler à l'harmonisation de nos systèmes de protection sociale. Et sur ce thème, je ne suis pas d'accord avec ceux qui affirment que l'harmonisation se fait toujours par le bas notamment si l'on parle équivalence et non égalité. Que ce soit sur le congé parental, l'égalité homme/femme ou la protection des risques industriels... Ce sont les règlements européens qui nous obligent à améliorer nos règles françaises.

Evidemment qu'à l'heure de la mondialisation, il faut militer pour une protection sociale européenne mais aussi mondiale et là il ne s'agit plus d'harmonisation mais tout simplement de mise en place, que ce soit en Afrique, en Chine ou en Inde, nous avons tous intérêt à ce que se mette en place une Vraie Sécurité Sociale.
Je préfère militer pour aider les syndicalistes de ces pays-continents à obtenir gain de cause pour une réelle protection sociale que de continuer benoitement à voir comment sacrifier telle ou telle mesure sociale au prétexte de son coût et de la concurrence internationale.

J'ai ici suffisamment expliqué en quoi la dette était un fardeau pour les générations futures pour ne pas être taxé de dépensier, mais à un moment il faut remettre les choses en place.
Ce qui est insupportable ou indécent ce n'est pas notre niveau de protection sociale mais bien la situation sociale faite aux chinois, indiens, africains ou russes.
Ne nous trompons pas de combats !

J'ai hâte de lire "Sécu : objectif monde. Le défi universel de la protection sociale" de Martin Hirsch (le 5 octobre chez Stock).

02:37 Publié dans Retraite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frnace, allemagne, chili

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