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16/09/2010

le vote fiasco

Comme prévu les députés ont voté en modifiant à la marge ce très mauvais plan financier sensé équilibrer les comptes des caisses de retraite. De droite comme de gauche ils ont réussi cet exploit sur un sujet aussi sensible d’être totalement inaudibles sur les propositions alternatives

L’année 2010 sera celle des fiascos politiques du pouvoir, la retraite en est un.


Résultat en 2018 et très certainement avant il faudra remettre l’ouvrage sur le métier car les comptes pour équilibrer le système n’y sont pas et de loin.
Dés 2012 il faudra trouver de nouvelles ressources fiscales (dixit le ministre du budget) et dés 2011 il faudra demander aux Assedic de financer les chômeurs âgés victimes des mesures d’âge. La brutalité évitée en 1993 et en 2003 est aujourd’hui dénoncée par les experts notamment européens
.

Pensez que les salariés ayant 59 ans depuis juillet seront impactés dés 2011 par la loi -c’est super violent- et que dire du sort réservé à 30% des femmes obligées de travailler au-delà de 65 ans, bien sûr que cette réforme est très injuste.


Rien dans ce replâtrage n’a été fait avec discernement.


J’attends beaucoup du débat au Sénat qui a réalisé d’excellents travaux préparatoires dont cette mission remarquable sur l’expérience allemande.

Monsieur WOERTH a confondu réforme des retraites et Plan de financement de la sécu (PLFSS) et il s’est ou on l’a trompé. Ceux qui ont pondu ce texte n’ont rien compris aux conséquences sociétales de l’allongement de l’espérance de vie jumelé au papy-boom et aux crises cycliques que nous connaitrons dorénavant.

Notre système créé après guerre est obsolète il faut le changer profondément.


Profitons de la période d’ici 2016-2018 pour préparer une évolution dite systémique. Nous en connaissons les grandes orientations. Des comptes retraite personnels gérés en répartition transformés en pensions avec un coefficient de conversion intégrant l’espérance de vie, la croissance, le chômage…Un système où le salarié décide seul –grâce à une information très élaborée et une aide au conseil- du moment de son départ en retraite. Cette responsabilité conduira à décider soi même de partir plus tôt avec une moindre retraite ou de partir plus tard avec une meilleure retraite.

Le Sénat peut forcer le gouvernement à s’engager dans cette voie.

Commentaires

Un autre vote fiasco a eu lieu hier, 16 septembre. Comment comprendre, avec un regard citoyen, le double déni démocratique du vote de la réforme des collectivités.
D'abord, moins d'une dizaine de députés présents. Le boycott de l'assemblée par le PS, s'il peut se justifier par ailleurs, est difficilement acceptable sur un sujet d'une telle ampleur.
Deuxièmement, la deuxième lecture du projet de loi par l'Assemblée a abouti au détricotage de toutes les avancées mises en place par le Sénat dans sa 1ere lecture. Au final, on en revient à la bêtise de la version gouvernementale : vote au scrutin majoritaire pour la future élection du conseiller territorial (remplaçant des conseillers généraux et régionaux), augmentation du seuil de maintien au 2e tour de 10 à 12,5 % (vive la représentation pluraliste) et suppression de tous moyens d'actions politiques à la Région et au Départements (bizarrement majoritairement de gauche à l'échelle du pays). Quelle tristesse démocratique !

Écrit par : Edouard | 17/09/2010

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