15/06/2010
Congrès CFDT : à ceux qui s’interrogent sur l’évolution de la CFDT
Dans son intervention devant les congressistes réunis à Tours voici ce que disait François Chérèque
J’entends et je lis surtout, ici et là des interrogations sur la CFDT
La CFDT aurait-elle changé ? Ne serait-elle pas en train de se durcir ? N’est-elle pas sur le point de basculer dans le syndicalisme de la contestation ?
Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent.
Tous se trompent et manifestement nous n’en n’avons pas fini avec la grille de lecture qui voudrait imposer le partage des rôles au sein du syndicalisme.
C’est à l’aune des choix opérés, des actes posés, des résultats engrangés et d’eux seuls que notre syndicalisme doit être apprécié !
Alors, quel syndicalisme défendons-nous, est –ce celui de l’immobilisme et du refus
· Quand la CFDT pousse à la négociation sur la modernisation du marché du travail pour réduire la précarité
· Quand elle signe les accords sur la formation professionnelle et la GPEC pour sécuriser les parcours professionnels
· Quand elle s’engage seule pour que les 165 000 chômeurs supplémentaires accèdent à une indemnisation ?
· Quand elle invente le FISO pour faire face à la crise et imprime dans le débat public la nécessité de former plutôt que licencier
· Quand elle obtient du patronat l’amélioration de l’indemnisation du chômage partiel
· Quand elle arrache au gouvernement une indemnisation pour les chômeurs en fin de droits
· Quand elle propose une réforme globale des temps de vie qui permette grâce à la solidarité de tous, à chaque salarié la possibilité de choisir
Si c’est cela être durs. Alors oui, trois fois oui, nous assumons et nous revendiquons de hausser le ton.
Rien de ce que nous avons obtenu ne nous a été concédé.
Mais, ce n’est pas la société qui se durcit quand les inégalités se creusent, les injustices s’enracinent et qu’elles s’accroissent.
Quand je vois avec quelle arrogance le Medef revendique l’évidence d’une retraite à 65 ans pour les salariés et que dans le même temps avec une parfaite désinvolture le dirigeant de Carrefour s’accorde une retraite chapeau. Que peuvent en penser les caissières de cette enseigne ?
Comment ne pas voir cette dureté qui ronge la société, comment ne pas vouloir taper du poing sur la table devant ces arbitraires et ces inégalités ? Comment ne pas vouloir agir ?
Réformer ne consiste pas à s’adapter à l’injustice du monde mais à se donner les moyens de la faire reculer.
11:56 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cfdt, congrés
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