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26/02/2010

Quelques idées reçues à balayer

Pour ce travail du CESR sur l’Etat en région, j’ai auditionné une vingtaine de personnalités pour les écouter sur ce qu’ils avaient d’intéressant à dire sur leur vision de l’Etat à l’échelon régional. Je vous propose un petit recueil de mes étonnements sur le sujet.
Région.


L’Etat n’est pas que national, il existe et vit en région.

Oui l’Etat régional est en gestation. Je l’ai même rencontré.

Nous avons l’habitude d’entendre et de répéter que l’Etat français est jacobin, centralisé. J’ai moi-même été affronté à des « grand commis de l’Etat » m’assénant comme une vérité inscrite dans le marbre que l’Etat est « un et indivisible », que l’Etat « ne négocie pas » ! Eh bien après avoir écouté pendant plus de 15 heures des directrices et directeurs d’administrations régionales et départementales il « ne faut plus me la faire » il existe bel et bien des espaces, des marges de manœuvre pour celles et ceux qui au nom de l’administration veulent améliorer le réel, inciter à des nouveaux comportements, mettre en œuvre des stratégies de proximité.

Je n’ai pas entendu un seul de ces grands fonctionnaires tirer le parapluie de la hiérarchie.
Je les ai entendu assumer leurs actions, essayer de m’emmener dans leurs projets.
J’ai aussi entendu leur petite musique sur le poids des administrations centrales mais cette musique n’était pas différente de celles entendues dans les structures syndicales ou d’entreprises. Cela ne veut pas dire que mes interlocuteurs acquiescent avec frénésie quand je demande plus d’autonomies aux échelons régionaux de l’Etat car le mot « autonomie » au sens « équipes autonomes » semble encore étranger au vocabulaire manégarial de la fonction publique.

Quand la porte s’entrouvre, il faut l’enfoncer, le CESR peut y contribuer.

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