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15/12/2015

Monsieur le Président BERTRAND, on s’est battu, on est là, disponibles

Ce ne fut pas facile de battre LEPEN, Monsieur le Président, pour vous, mais aussi pour les partisans de la première heure de la grande région, les combattants sans condition de l’extrême droite, et ceux qui ont appelés à voter pour vous Xavier BERTRAND et pas seulement contre la grande menteuse.

Passer de 24 à 57 % ça ne se fait pas comme ça. Vous le savez, sans la société civile organisée, notre région serait gris brun comme nous l’avons vu avec effroi le lendemain du premier tour sur les cartes des journaux nationaux et internationaux.

Comme d’autres, je n’oublierai jamais combien cette semaine fut difficile. Le Front Républicain est mort s’il devait encore fonctionner à sens unique!

Vous l’avez vérifié, le Politique est au bord du gouffre. Vous ne vous en sortirez plus tout seul, la prochaine élection serait alors fatale.

Monsieur le Président, avec la formation, le développement économique, l’innovation, les communications terrestres, la culture, vous disposez des compétences majeures pour notre avenir.

Si l’action politique ne peut, seule, emporter l’adhésion des citoyens, la société civile organisée doit aussi être plus courageuse. Pour ne pas faire de politique, trop se sont tus!

Maintenant, Monsieur le Président, appuyez-vous sur les associations, les syndicats, non par obligation mais par conviction. Ils sont une armée, ces bénévoles qui rafistolent les vies brisées, qui remettent le pied à l’étrier de Personnes abandonnées comme ces décrocheurs qu’en 9 mois les écoles de 2ème chance mettent en emploi, ces femmes qui agissent en silence dans les quartiers, les crèches ou les écoles. Pensez aux syndicalistes qui se sont battus pour que vous soyez là, et qui dans l’anonymat médiatique insupportable, signent des accords de compétitivité avec leurs employeurs, défendent des réformes courageuses que les partis d’opposition ne soutiennent jamais, ces militants sont une force pour la Région, vous devez reconnaître en eux de vrais acteurs du développement. Il ne suffit plus de parler travail pour parler aux ouvriers.
Saisissez, comme vous le faites avec les parlementaires, le CESER et les Conseils de développement sur les conditions de réussite et les grands enjeux de notre nouveau territoire. Ils sont disponibles, embarquez les dans le projet de la grande Région en inventant un dialogue territorial innovant. Bousculez nous, mettez nous au pied du mur.

Si on devait vous le rappeler, notre vote n’aurait servi à rien.

article paru dans Autrement Dit

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