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11/12/2015

Voter pour la Nation c’est refuser LEPEN

Un ami m’a proposé de relire quelques lignes sur la Nation je vous les propose.

« Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. »

Ces quelques lignes, magnifiques, d’Ernest Renan appartiennent au célèbre discours « Qu’est-ce qu’une Nation ? » datant de 1882. Elles disent, mieux que tout autres, que notre nation française est d’abord et avant tout basée sur l’envie de faire corps ensemble, de vivre avec ceux qui partagent ce même désir. Notre nation Française a cette grandeur, cette magnificence de reposer sur cette volonté et non sur des prérequis raciaux, religieux ou même culturels.

A l’époque Renan s’opposait au philosophe Allemand Johann Gottlieb Fichte qui dans ses « Discours à la nation allemande » essaient d'éveiller un sentiment national et développe une vision nationaliste basée sur ce qui fait l’essence du peuple allemand. En conséquence, celui qui n’est pas de cette « essence » n’est pas de la nation allemande.

C’est ce même discours de rejet que je retrouve aujourd’hui dans le programme du front national 2 siècles après. Sans être ouvertement fasciste pour ne pas devenir illégal, le programme frontiste n’en est pas moins nationaliste, c'est-à-dire clivant, distinguant entre celui qui appartient à la nation, (ou à la région) et celui qui n’y appartient pas. L’autre, l’étranger, celui dont il faut se méfier.

C’est au nom de cette logique que Marine Le Pen souhaite supprimer la coopération décentralisée, l’aide qu’apporte la Région à des programmes caritatifs ou des projets de développement dans des pays en voie de développement. Cette coopération décentralisée représente chaque année 0.03 % du budget régional, 6 millions d’euros sur un budget de 2 milliards. Dont acte. Mais franchement, je doute que ces six millions d’euros vont suffire à relancer l’activité économique régionale.

Le programme de Marine Le Pen est ainsi résumé. Il repose sur des vieux débats et des propositions anecdotiques quand elles ne sont pas hors des compétences régionales.

Dimanche, au-delà des questions politiques, le simple sens des réalités doit tous nous faire voter Xavier Bertrand. En votant, gardons en tête ces phrases merveilleuses de Renan :

« L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation. »

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