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17/01/2014

Un entretien de recadrage n'est pas un règlement de compte !

Qui n'a jamais eu "à remettre les pendules à l'heure" avec un collaborateur ne respectant pas les consignes, ne réalisant pas ses objectifs. C’est la fonction de tout manager et ce n'est pas facile.

Voici quelques conseils de management, vérifiés par l’expérience.


1. Refuser toute stratégie d'évitement. Il ne sert à rien de faire l'autruche, de refuser de voir les réalités, de fuir ses responsabilités.
La seule stratégie est de rencontrer le collaborateur en situation de face à face pour une franche explication. Ne pas perdre de temps mais prendre les minutes nécessaires pour préparer chaque phase de l’entretien.

2. Exposer clairement les raisons de l'entretien. Quand il faut annoncer une mauvaise nouvelle, il ne sert à rien de tourner autour du pot. La seule attitude à tenir est d'exposer, tout de suite et le plus clairement possible, les raisons, l'objet qui ont conduit à cette demande d'entretien.

3. Dire les faits. Ne jamais exprimer son opinion, un jugement de valeur avant d'avoir exposer les faits initiateurs de l'entretien. Dire les faits, très calmement et très précisément, « tel jour, à telle heure, à tel endroit, devant untel, vous avez fait ceci et cela… ». Qui, Où, Quand, Comment, permet d'être le plus factuel possible. Si dans cette première phase vous en restez à l'expression des faits, votre interlocuteur sera en difficulté pour les contester. S'il nie les faits objectivement présentés, votre interlocuteur est de mauvaise foi, et votre entretien n'a plus de raison d'être. La mauvaise foi ne se recadre pas !

4. Exprimer son sentiment. "Votre comportement est inacceptable" vous exprimez votre opinion après avoir présenté les faits et jamais l'inverse. Votre interlocuteur peut avoir une autre opinion, un autre sentiment sur ce qui s'est passé. Non seulement, ce n'est pas grave, mais c'est normal. Il ne s'agit pas de se mettre d'accord sur ce que l'on ressent, cette phase permet de comprendre la logique de l'autre. Nous parlons des mêmes faits mais chacun raconte son histoire à sa façon, c’est humain.

5. Chercher une solution. Soit vous posez une question ouverte "avez-vous une solution à me proposer ?" soit vous avancez tout de suite une proposition. L'idéal, comme dans toute négociation, est de se laisser une marge de manœuvre en affichant sa proposition. Dans cette phase soyez ferme dans l’écoute qui n’est pas pareil qu’écoute dans la fermeté.

6. Annoncer la décision en employant le JE. "Je décide...", "Après vous avoir entendu, je vous propose de...". La décision clairement énoncée mérite d'être reformulée par votre interlocuteur afin d'éviter tout malentendu.

7. Conclure positivement l'entretien en exprimant quelques signes de reconnaissance positifs. Comme je le répète dans mes formations « mon interlocuteur sort la tête haute de mon bureau »

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