Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Le plus important à observer sera le duo Cgt/Cfdt (Berger, Lepaon). Laurent Berger a clairement affiché sa volonté d'aboutir à des résultats par la négociation, ce qui est loin d'être le cas pour T. Lepaon. Les 2 grandes conceptions syndicales, toutes deux reconnues les plus représentatives, vont donc s'affronter. Comment cela se traduira t-il dans les entreprises ? Je n'en sais rien. Cela dépend en grande partie de la volonté négociatrice des entreprises.

Le syndicalisme patronal ne va pas bien, la succession de Laurence Parisot va encore déchainer les passions, dés que la négociation sur la sécurisation professionnelle sera terminée. Quid de la représentativité patronale devenue un passage obligé pour asseoir les nouvelles règles du jeu du dialogue social. CGPME et UGERES (économie sociale) ont mis sur la table une proposition commune, l'UPA cultive de bons rapports avec les syndicats de salariés. La stabilisation de ce coté de la table des négociations est pour moi une urgence, un impératif pour notre économie.

La négociation sur la sécurisation professionnelle et celle sur les régimes de retraite complémentaire sont très mal parties, le patronat multiplie les provocations et les syndicats ont donc du mal à sortir du bois. Or, les nouvelles modalités du contrat de travail, de l'indemnisation du chômage et surtout des accords de compétitivité doivent être refondées.
L'accord ne sera surement pas "historique", le gouvernement reprendra t-il encore une fois la main, ce qui signerait la mort lente de la négociation sociale nationale.

Dans ce contexte, c'est la Cfdt qui prend les plus grands risques en s'engageant très fortement (courageusement) dans les négociations. Le risque est celui de l'isolement, car les autres syndicats (Cgt en tête) ne lui feront aucun cadeau. Les employeurs seront-ils à la hauteur en faisant des propositions à la fois innovantes et acceptables, là se trouvent la réponse à de nombreux questionnements.