Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

le Président de la République compte sur les syndicats et le patronat pour contractualiser les termes d'un compromis que la loi validera. Si l'accord social ne se réalise pas, le parlement décidera, le marché fixé par le Président aux partenaires sociaux n'a jamais été aussi clair.

Reste la vrai question, les partenaires sociaux seront ils à la hauteur de ces enjeux ? J'ai été négociateur syndical en 2005 de l'indemnisation du chômage où déjà la CFDT m'avait mandaté pour remettre à plat le système, je sais donc, par expérience, la difficulté de la tâche. Pensez donc : entre FO qui affirme qu'un chômeur n'a que des droits et n'a pas de devoir, entre la CGT qui ne sait même pas écrire le mot compromis dans ses résolutions internes, entre les salariés terrorisés par ce que sous entendent les patrons par le mot compétitivité, nous ne pouvons compter que sur des syndicats courageux qui ont intégré l'analyse économique dans leur stratégie. Seules la CFDT et la CFTC ont, aujourd'hui, cette stature. Les négociateurs de ces 2 syndicats devront avoir les épaules bien larges pour tenir le choc.

Eh oui, il est trop facile de critiquer les syndicats. Aujourd'hui, il faut les soutenir sans hésitation car le gouvernement risque de se retrouver bien seul le 1er janvier 2013 pour prendre des décisions obligatoirement impopulaires. Il n'y a pas d'autre alternative.