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05/06/2012

Bernard THIBAULT paye son manque de courage

Ce qui se passe à la CGT montre combien les observateurs se sont trompés sur Bernard Thibault. Mon sentiment, depuis le début de son mandat, est que Bernard Thibault « l'a toujours joué trop facile ».

Je me souviendrai longtemps comment, en juin 2003, il a savouré une victoire à la Pyrrhus en se faisant acclamer au congrès du Parti Socialiste sur le dos de la CFDT. Bernard Thibault représente le réformiste qui est pour la réforme mais jamais celle là.


Je me souviens aussi combien il se faisait petit garçon quand François Chérèque l'étrillait sur son comportement déloyal vis à vis de la CFDT. "Tu portes un badge de la carte vitale (avec un slogan sur la santé) mais tu as toujours été contre sa mise en place" "Tu contestes la réforme des retraites et tu veux t'accaparer le bénéfice des carrières longues" etc., pendant un quart d'heure il s'est fait tancer sans jamais réagir.

Dans l'interne, Bernard Thibault n'a jamais su imposer les réformes qu'il souhaitait par manque de courage, réforme des structures, réforme financière, relations avec les partis politiques (il démissionne des instances du PCF mais se rend au siège du candidat du Front de Gauche)... disons qu'à chaque fois, Thibault fait un bout de chemin et puis recule.

C'est encore le cas avec le triste feuilleton de sa succession.

Au bout du bout de ce mandat qui fut pour lui un fardeau, la CGT n'est plus la CGT disciplinée, la culture du chef est érodée, les responsables de fédérations sont devenus les vrais patrons.

Au final, la CGT est aux abonnés absents pour répondre aux sollicitations du nouveau gouvernement et cela n'est pas bon pour notre démocratie sociale.

09:54 Publié dans syndicats | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cgt

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