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07/05/2012

François HOLLANDE doit maintenant réconcilier la démocratie sociale et la démocratie politique.

Comme c’est toujours le cas, une petite majorité de Français a choisi un nouveau Président de la République et c’est François HOLLANDE.

J’ai eu à travailler pendant 5 ans, lorsque j’étais chargé par mon syndicat des relations avec les partis politiques, avec F HOLLANDE responsable du parti socialiste. Cet homme est convivial, simple, ferme dans l’écoute. Nous nous sommes opposés sur les retraites en 2003 et il n’aimait pas lorsque je le lui rappelais, peut être parce que, pour lui, l’éponge était déjà passée. Il me reconnaissait comme un dirigeant syndical authentique, qu’il respectait. Il savait combien notre rôle était utile à la résolution des problèmes, ce qui n’était pas le cas de tous à gauche. Aussi j’ai trouvé injuste les critiques de mollesse qui lui étaient faites dans les primaires puis dans la campagne électorale. Le débat télévisé a remis les pendules à l’heure, que l’on se rassure François Hollande est un homme d’Etat.

Rien dans son projet ne heurte mes convictions et mes valeurs.


Ce n’était plus le cas avec le Président sortant, surtout ces dernières semaines, sa campagne excessivement clivante, s’opposait aux valeurs fondamentales auxquelles je crois, et je ne me suis pas privé de l’exprimer. J’ai trouvé insupportable ses derniers meetings, notamment celui de Toulon que j’ai regardé en totalité, du populisme dans toute son abjection.

J’ai une pensée pour les militants de droite, j’ai vécu ces soirs de peine et de tristesse et je comprends leur sentiment d’injustice, je leur dis simplement que tout échec a ses raisons qu’il faut savoir analyser. Je le dis car c’est un des fondamentaux de la République, la dualité politique est nécessaire à l’exercice de la démocratie, il faut donc une droite républicaine comme il faut une gauche républicaine. Je lis actuellement un livre de réflexions, dirigé par Gérard LARCHER, avec une contribution exemplaire de Jean René LECERF, aussi je mesure combien les propos du candidat de droite ont pu heurter dans ses propres rangs.

Maintenant, dés ce lundi, nous nous retrouvons face à toutes nos difficultés, les élections n’y ont rien changé. Les problèmes nombreux et complexes exigent une mobilisation de toute la société, c'est-à-dire des politiques, mais aussi des syndicalistes, des associatifs, des organisations patronales, mutualistes, religieuses, etc…
J’ai tellement eu peur que les corps intermédiaires aient à vivre de très dures années, des attaques d’un autre temps, le vote m’a rassuré.

Après cette élection, il y a toujours un combat utile à mener, c’est de tout faire avec mes amis militants de la démocratie sociale pour nous faire respecter et assumer pleinement nos responsabilités, notre légitimité à nous engager collectivement pour l’intérêt général.

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