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15/09/2011

L’effet d’annonce, le cancer incurable de notre démocratie

Je n’accepterai jamais la petite politique qui conduit hommes ou femmes politiques à affirmer une chose en se disant que les gogos d’électeurs goberont l’escroquerie.

Vous en connaissez tous, autant que moi, des effets d’annonces qui ne se réaliseront jamais, ou des formules de communicants qui ne résistent à aucune étude objective.

Souvenons-nous :


Le « travailler plus pour gagner plus », « Gondrange ne fermera pas », « nous ne reviendrons pas sur la retraite à 60 ans », « nous vaincrons le chômage » etc…

Dans cette société de l’immédiat et de la surinformation, il est possible pour tout décideur politique ou économique de dire en 3 jours tout et son contraire, sans que personne ne lui en fasse le reproche. De même, l’avalanche d’informations que nous recevons chaque jour conduit à la désinformation du plus grand nombre.

En ces mois d’été que n’avons nous pas entendu avec ces dettes souveraines … mais qui a compris pourquoi les actions des entreprises privées ont autant baissé ?

Nous croyons être informés, voire bien informés et cela nous suffit pour ne pas chercher à comprendre, nous gardons les informations comme autant de certitudes, de raisonnements éclairés. Alors qu’il n’en n’est rien.

Etre bien informé cela devrait nous conduire à comprendre le réel, à nous faire une opinion et à décider de choix personnels.

Pour moi la démocratie est cela.

Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que l’on se contente de « voir » les infos, de « lire » le journal (souvent gratuit) et que cela suffit au citoyen qui, le jour du vote ne sait plus pour qui voter et ne se déplace pas au bureau de vote.

Spectateurs et non plus acteurs. Supporters et non plus acteurs. Consuméristes de tout, de la politique, du syndicat, de l’association, de l’église… Je prends et je jette aussitôt. Les effets d'annonce devraient être bannis comme le mensonge ou la diffamation.

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