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02/06/2011

2012, pourquoi y aurait-il une exception française ?

Partout en Europe les crispations sont exacerbées.

Dans les pays soumis par la pression internationale à des plans de rigueur très impopulaires, comme la Grèce, l’Irlande ou le Portugal, les citoyens refusent à la fois les plans de rigueur et ce qu’ils considèrent comme la mise sous tutelle de l’Europe et du FMI.

Dans les pays qui financent ces solidarités intra européennes comme l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou les Pays bas, les opinions publiques expriment un fort ras le bol envers ces pays du Sud considérés comme des assistés adeptes du farniente sous le soleil ou pour l’Irlande hier champion de la fiscalité compétitive (souvenez vous du boom irlandais quasi paradis fiscal !)


Aussi, il n’est pas difficile de comprendre que les pays (pas si riches que ça) qui ont fait les efforts de se réformer, de se restructurer, d’assainir leurs finances publiques, se lassent d’aider des pays qui n’ont pas respecté les règles élémentaires fixées par les autorités européennes.

Ce n’est pas sans inquiétude que je vois élections après élections, progresser partout en Europe ce que l’on appelle les droites dures et les populistes.
Les dernières élections municipales espagnoles après la Suède et la Finlande doivent nous ramener à cette dure réalité : les forces conservatrices et démagogiques gagnent de plus en plus d’élections.

C’est pourquoi je ne me reconnais pas dans les pronostics qui donnent la gauche gagnante en 2012 ou les propos optimistes du Président disant « je la sens bien » en parlant de cette échéance.

Comme je n’ai jamais cru à cette fumeuse « exception française », je ne vois pas comment notre pays résisterait à cette vague qui pousse au repli sur soi, marqué par les uns du refus de toute réforme et par les autres de toute forme de solidarité.

J’aimerais entendre le PS et l’UMP nous expliquer comment notre pays se situera en 2012 et après dans ce débat sur les solidarités européennes.



08:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 2012, europe

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