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24/02/2019

Contribution au grand débat

Pour améliorer durablement le pouvoir d’achat il faut renégocier la globalité des politiques salariales.

Le budget de l’Etat mis en otage par les gilets anti taxes et impôts ne permettra pas de répondre par la loi à la question légitime du pouvoir d’achat, il faudra passer par la case négociation avec les employeurs publics et privés. Mais il faudrait, déjà, que le gouvernement et le patronat comprennent que sans le premier syndicat , la CFDT, uni remarquablement avec la CFTC et l’UNSA, eux mêmes en relation constante avec les associations de lutte contre la pauvreté, rien ne sera possible pour bâtir un nouveau contrat social. La réunion d’un Grenelle du « pouvoir de vivre » est urgent pour alléger notamment les dépenses contraintes: logement, transport, énergie qui représentent 60% des revenus des bas salaires et de 30 à 40% des revenus des classes dites moyennes.

Dans les entreprises une négociation annuelle obligatoire sur « le pouvoir de vivre », si non accord, indexation minimum des salaires sur l’indice des prix.

Plusieurs études montrent que si l’on reste plus d’un an au SMIC, on risque d’y rester longtemps, voire toutes sa carrière, or le SMIC devrait être un salaire d’entrée dans l’emploi. Il faut donc renégocier les grilles des conventions collectives pour « aérer » les échelons du bas de grille trop resserrés vers le SMIC.

Négociation d’un système limitant les trop grands écarts dans les augmentations annuelles entre les cadres dirigeants et les autres collaborateurs ( en 2018, les dirigeants du CAC 40 ont augmenté leurs rémunérations de 14% contre 1,9% pour les salariés).

Création d’un guichet d’informations salariales où il serait possible d’obtenir toutes les grilles de salaires par branche professionnelle et l’accès au registre national des accords d’entreprises; non application des barèmes prud’homaux si non application des grilles dans les 6 mois qui suivent une mise en demeure.


Retrait de la part réservée aux augmentations individuelles dans les négociations salariales. Les augmentations individuelles relèvent de la seule décision patronale, pourquoi y associer les syndicats?.

Négociation dans les entreprises pour abonder toutes primes accordées par les collectivités comme la prime transport du Conseil Régional, les aides au covoiturage, à l’apprentissage ou au permis de conduire, etc...

Retraités:
- Revenir immédiatement sur la non indexation des retraites sur les prix.
- Paiement des retraites en fin du mois concerné et non le 9 du mois suivant.
- Cotisations retraite au taux employeur pour les plateformes de réservation en ligne comme Uber.

Hauts de France: organisation d’une conférence annuelle de tous les acteurs concernés pour rattraper en 10 ans le retard régional de rémunération.

Discrimination Hommes/Femmes : moins de 40% des entreprises concernées par la loi de 1972 ont signé un accord ou un plan d’égalité professionnelle. L’inspection du travail doit « retoquer » tous les accords sans calendrier et objectifs précis. Obligation de rattraper tous les salaires féminins en 5 ans sur celui d’une même cohorte de salariés masculins.

Droits de succession: l’argent des héritages doit profiter aux générations d’actifs et non à des retraités. Il est proposé d’exonérer les dons aux petits enfants et de taxer plus fortement les successions qui ne profitent pas aux investissements économiques.

Obligation pour toutes les entreprises d’accueillir des jeunes en formation pour des stages d’immersion rémunérés partiellement. Il y en a marre de voir les entreprises critiquer l’éducation nationale de son manque de connaissance de l’entreprise et voir tant de jeunes à qui l’on refuse un stage sans même répondre à leur courrier.

Mise en place dans les CESER d’un observatoire permanent des inégalités.

17:38 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grand débat

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