08/06/2016
Une nouvelle génération de syndicalistes construit l’après CGT.
Les syndicalistes responsables, solidaires des autres salariés, respectueux des forces de la République sont encore une fois absents de nos écrans parce qu’il est plus facile de montrer des pneus qui brulent qu’interviewer un syndicaliste expliquant les nouveaux droits de la loi EL Khomri.
Oui ! contrairement aux discours ambiants, Laurent BERGER, le jeune patron de la CFDT explique un peu dans le vide que le gouvernement a été incapable de faire le minimum pédagogique sur les nouveaux droits ouverts aux salariés comme le compte personnel d’activité, la garantie jeune, la protection renforcée des femmes de retour de maternité, la lutte contre les travailleurs détachés. La loi ne touche ni au SMIC, ni aux salaires, ni aux règles de sécurité. Par contre les syndicalistes seront appelés à prendre leurs responsabilités au sein des entreprises pour négocier l’organisation et la durée du temps de travail et…rien d’autre. Mais voilà, pour cela, il faut des syndicalistes capables de faire des propositions et de s’engager par leur signature, mais il faut aussi des employeurs capables de construire des compromis.
La négociation en entreprise est aujourd’hui le gros handicap de l’économie française. Comment voulez-vous adapter les conditions de productions aux exigences des clients (que nous sommes) si l’on est obligé de toujours travailler dans les mêmes conditions, imposées une fois pour toute. Le carnet de commandes ne correspond pas toujours à nos agendas personnels, c’est une réalité, mais ce ne peut être l’alpha et l’oméga du droit social, d’où cette nécessité de dialogue pour concilier les intérêts.
La négociation d’entreprise est un challenge pour le syndicalisme. Faire confiance aux délégués d’entreprises, les former au dialogue quand la contestation est si facile, les aider à construire des propositions et à les défendre, c’est ce que tentent les confédérations CGC, CFTC et CFDT. Personne ne les aide car en France compromis=compromission !
Et pourtant, comme en 1995 avec la réforme JUPPE, 2OO3 avec la réforme FILLON, une nouvelle génération de syndicalistes réformistes est en train de se former dans une adversité que peu de personnes imaginent. Ces syndicalistes sont déjà majoritaires dans le salariat, ce sont les militants des droits réels quand d’autres militent pour de vieilles lunes.
Tous les syndicalistes ne sont pas des emmerdeurs, tous les syndicalistes ne gueulent pas le chant du cygne, par contre nous avons besoin de syndicalistes car l’économie contemporaine repose sur sa capacité de négociation et pour cela il faut des négociateurs.
17:13 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syndicalistes
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