Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Je ne suis pas fait autrement que les autres, moi aussi je me suis posé la question de l’appel d’air, sur notre capacité avec 2 millions de chômeurs à accueillir quelques dizaines de milliers de migrants. Il y a eu Lampedusa, les murs de barbelés, les morts du tunnel, ceux du camion frigorifique autrichien… je compatissais.

Et puis il y a eu cette image du petit Aylan, l’émotion d’abord, puis des pensées de mes petits-enfants pouvant fuir mon pays devenu raciste et intolérant.

Depuis, j’essaie de nommer ces Personnes, migrants, réfugiés, demandeurs d’asile, migrants économiques et je me demande à quoi cela conduit. Les quotas me semblaient la proposition la plus responsable et j’entends les arguments contraires.

La question qui me taraude le plus est celle de « l’après ». Dans ce blog, il y a 10 ans, dans des dizaines d’articles sur la démographie mondiale, j’expliquais le problème allemand, la jeunesse du Maghreb et de l’arc méditerranéen… oui mais maintenant, en plus, il y a la guerre. Je ne vais pas dire le contraire, j’ai soutenu l’engagement de mon pays dans plusieurs de ces conflits sans mesurer le risque de ces exodes pourtant prévisibles. Loin de moi l’idée que ces migrations vont se tarir, je suis même sûr du contraire. Démographie oblige.

L’insigne républicain que je porte me pique quand j’entends des maires faire le tri entre chrétiens et musulmans.

Qu’est-ce que ça dit de nous, ces sentiments, ces opinions, ces débats.

Ça ne me dit rien de bon.