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09/04/2013

Etre un syndicat représentatif ça se mérite.

Ce 29 avril, le Ministre du Travail a rendu public la nouvelle représentativité syndicale issue des résultats électoraux : CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC sont les seules à pouvoir représenter nationalement les salariés du privé.

CGT et CFDT se tiennent à quelques dixièmes de points 30,62 pour 29,74%. Cela remet quelques pendules à l’heure.

18,23 pour FO, 10,78 pour CGC et 10,63 pour la CFTC

Du coup, l’accord sur la sécurisation de l’emploi que certains avaient dit minoritaire est bien majoritaire.


La légitimité syndicale ne s’octroie pas. Les syndicalistes ne devraient être rien d’autres que des représentants des salariés. Le pouvoir politique n’a aucune légitimité à décréter qui est ou n’est pas représentatif, seul le salarié a ce droit, ce pouvoir.

La nouvelle représentativité syndicale repose désormais sur la mesure d’audience des élections professionnelles. C’est la sanction des urnes, c’est la démocratie.

Je suis personnellement très heureux des résultats. J’avais au Conseil Economique et Social national été l’artisan du texte voté pour revoir les règles anciennes. Jamais, je n’ai souhaité la mort d’un des 5 syndicats représentatifs, on peut les critiquer, mais ces 5 confédérations reposent toujours sur de vrais militants, et notre société manque cruellement de militants pour vouloir en supprimer !

Mais le syndicalisme doit se libérer « du militant qui a toujours raison ». Oui, le syndicalisme doit se réformer, se moderniser, comme l’ensemble des acteurs de la société civile il est condamner à de profondes transitions. Le retour au terrain est souvent évoqué, les militants de 2013 sont obligés à retrouver le chemin des salariés avec tous les moyens dont ils disposent, la proximité physique et les nouveaux outils d’information.

Mais ils ont aussi à investir des sujets qui fâchent : compétitivité, concurrence des territoires, diversité, retraites sur complémentaires, parentalité, nouveau management, leur place dans la gouvernance des entreprises…

Pour cela, il faut de vrais dirigeants syndicaux, de ceux qui ont la trempe de s’affronter avec leurs propres militants quand ceux-ci refusent les évidences ; Je garde à l’esprit l’exemple de Sea France et les sanctions de la CFDT envers ses militants non vertueux.

Pourquoi y aurait-il amnistie pour des actes syndicaux contraires à la loi ? Le militant n’a pas toujours raison

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