Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

N'est ce pas le rôle des grandes institutions régionales CCI, Collectivités territoriales, Ceser...) de réfléchir à ce que sera demain, notre demain ? Je ne supporte pas les commentaires qui sous prétexte de la forme se refusent à regarder la vérité du fond.

Nos problèmes de fond sont connus. Chômage récurrent, sortie massive de l'école sans aucune qualification un rapport RetD/PIB de 0,80 pour 2,22 en Wallonie ! Mais aussi réchauffement climatique (montée des eaux de 1m dans la région dans le siècle à venir), transition vers des énergies non fossiles, utilisation progressivité (ou non) des nouvelles technologies, etc... Ceux qui pensent que les recettes de l'Etat Providence sont toujours efficientes jouent à l'autruche. Nous sommes condamnés à réfléchir autrement, à changer le logiciel.

A regarder tous les classements, osons le dire, nous ne sommes pas à la hauteur de la situation. Regardons nous yeux dans les yeux, patrons et syndicalistes. Se déroulent actuellement 2 négociations de la dernière chance, celle de l'avenir des retraites complémentaires et celle "historique" de la sécurisation professionnelle, et les 2 sont très mal parties. Pourquoi ? Parce que nos lunettes, notre boite à outil sont obsolètes. Parce que nous avons peur qu’à nous écouter nous pourrions tomber d’accord.

J'ai bien écouté Jérémy Rifkin, sa façon décalée de procéder à l'exercice de la prospective ne dit que réfléchir avec ce genre de personnage décapant nous ouvrira quelques horizons, quelques pistes de travail et peut-être quelques solutions à nos problèmes. Le bon sens de Rifkin peut faire bon ménage avec nos bons sens. Encore faut-il se prêter à cet effort intellectuel, à croiser nos intelligences, à interconnecter nos neurones régionales à celles des américains et des autres et régions- métropoles.

Faire en sorte que les gens se parlent, si c'était déjà cela, la première bonne nouvelle de cette étude Rifkin. Car ne nous gargarisons pas de mots, chacun réfléchit dans son coin, chacun voyage séparément, le Nord Pas de Calais est loin d'avoir une connexion interne à haut débit. Je suis allée à Stockholm étudier avec les élus régionaux et les consulaires les transitions de la ville, il n'y avait pas de syndicaliste, au moment où Rifkin parlait , tous les syndicats de l'eurométrople (belges compris) manifestaient devant le Grand palais.

Oui, il est temps que des hommes de bonne volonté et de consensus retissent les liens et favorisent l'entrée autour de la table de ceux qui en sont (ou qui s’en sont ) aujourd'hui exclus, l’étude Rifkin est une occasion en or pour cela. Saisissons la.