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20/08/2012

Eté 2012 : mes phrases fétiches

« Les patrons ont les syndicalistes qu’ils méritent et vice versa »

Par expérience, je sais que patrons et syndicalistes forment de vieux couples. Chacun se connaît par cœur. Ce qu’ils ignorent souvent, c’est que les comportements des uns sont les conséquences des comportements des autres.

J’ai connu, je connais des patrons hargneux, peu collaboratifs, je connais autant de syndicalistes qui répondent par l’agressivité et le blocage.


Un négociateur est un « profileur », il doit travailler et analyser le profil de ses interlocuteurs.
Chaque patron a son profil particulier et chaque syndicaliste aussi. Avec le temps, chacun s’adapte au profil de l’autre et malheureusement chacun y trouve son compte en jouant « le jeu de rôle » traditionnel du patron et du syndicaliste.

Je travaille avec des patrons et des managers qui ont des problèmes avec leurs syndicalistes. Ils me disent « on ne peut rien en tirer ». Je leur réponds : « vous ne pouvez rien en tirer, mais est ce que lui ça lui va très bien ? »
La solution n’est jamais facile à trouver, mais elle dépend toujours de l’un des protagonistes. De celui qui prend l’initiative de changer de comportement.
Je conseille aux patrons et aux DRH qui trouvent la situation insatisfaisante, de changer eux de comportement. Le syndicaliste dispose de moins de latitudes, il n’est pas ou ne se sent pas à égalité de forces. Et si chacun attend un geste de l’autre, ils peuvent s’attendre longtemps.

Voici ma méthode en 5 points :

1. « Je suis logique et lui illogique » bien sûr que non ! En fait, nous avons 2 logiques différentes qui s’affrontent. Les 2 logiques sont souvent légitimes. C’est un conflit de logiques et cela se règle par le dialogue et la négociation.

2. Je cherche quel est le comportement que je dois changer chez moi, pour surprendre mon interlocuteur et l’obliger ainsi, lui aussi, à changer de comportement. Cela se prépare, c’est pensé, évalué en pour et contre.

3. Je mets au point ma stratégie. Quel est mon objectif ? Quel est son objectif ? Quelles voies et moyens je prends pour arriver à un résultat efficace pour lui et pour moi ?
Je me mets toujours à la place de mon interlocuteur.

4. Ma « Batna » je sais ce que je fais si je perds. J’ai une solution de rechange. Si ma stratégie échoue, je sais ce que je fais sans lui. Dites vous que le gagnant est celui qui sait ce qu’il fait si il perd.

5. Je la joue « assertif », l’écoute dans la fermeté, je dis ce que je pense, je fais ce que je dis. J’ai confiance en moi. JE m’engage.

Je refuse toute attitude passive, agressive ou manipulatrice.

Eventuellement, je délègue la responsabilité des relations sociales à un autre collaborateur qui amènera une nouvelle façon de mener le dialogue.

Voilà et pour les syndicalistes c’est idem même chose.

Je ne supporte pas cette démission, cette fatalité, cette paresse intellectuelle qui conduit à penser qu’il n’y a pas de solution ! Il n’y a pas de problème il n’y a que des solutions !
Il n’y a pas de problème, il n’y a pas des solutions !






02:55 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : phrases fétiches

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