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01/08/2012

Eté 2012, mes phrases fétiches : jusqu’à preuve du contraire mon interlocuteur est honnête, intelligent et de bonne foi

J’ai fait mienne une devis de Robert Wildenberg mon formateur de la Cégos qui reprenait toujours cette phrase : « jusqu’à preuve du contraire mon interlocuteur est honnête, intelligent et de bonne foi ».

J’insiste sur la nécessité de prendre une telle posture.
Tous les mots sont importants.
« Jusqu’à preuve du contraire », je ne suis pas naïf, je ne vis pas dans un monde apaisé et vertueux. Je reste sur mes gardes mais le jugement que je porterai se fera toujours preuve à l’appui. Les faits, les actes avant les opinions. C’est à partir des faits et des actes que je me forgerai une opinion. Ce ne sont pas mes opinions qui doivent qualifier les faits et actes de mon interlocuteur.

Il est « honnête », je ne vois pas pourquoi à priori il serait malhonnête à moins de considérer que tous les patrons et tous les syndicalistes sont d’invétérés tricheurs et menteurs.

Il est « intelligent » nous avons une telle facilité à prendre tous les autres pour des cons que c’est une sage précaution de considérer son interlocuteur comme un être doué d’une redoutable intelligence et ma conviction est faite depuis longtemps qu’il faut beaucoup d’intelligence pour écrire un bon compromis !

« De bonne foi » Ah !! la question à laquelle je ne sais jamais répondre, je me dis qu’il est trop facile, trop rassurant de me dire, d’abord, qu’il est naturellement de mauvaise foi et moi aussi d’ailleurs. Jeux de rôles obligent. C’est à moi de toujours vérifier la bonne foi de mes interlocuteurs. Je voudrais ici insister sur ce point. Dans une négociation la confiance ça n’existe pas ! La confiance ça se vérifie, ça se formalise. Si j’ai le moindre doute je fais acter par écrit ou devant témoins ce que me dit mon interlocuteur. Si je n’y arrive pas le doute subsiste.

La loyauté

Pour conclure sur ce point je dirai qu’une négociation doit être loyale, mon interlocuteur doit être loyal, mes interlocuteurs doivent être loyaux. Il m’est arrivé de rencontrer de très grands patrons, de très grands syndicalistes qui n’étaient pas loyaux, qui avaient eu des attitudes déloyales et je leur ai dit les yeux dans les yeux « Monsieur, vous m’avez berné ! » et il a vu mes talons comme seul résultat de son imposture !


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