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21/03/2012

Pour combattre la déraison, il faut raison gardée

Marine Le pen fait partie de ces responsables politiques qui génèrent ce que l’on appelle maintenant la « détestation » mais pour la combattre efficacement il ne suffit pas de la détester.

De même, elle fait partie de ces responsables politiques, qui à partir, d’une remarque de bon sens sur un sujet très précis pratiquent l’amalgame et la généralisation. Il faut refuser d’entrer sur ce terrain. Ainsi ce n’est pas parce qu’il y a des vrais fascistes à l’extrême droite qu’il faut qualifier tous les électeurs du FN bassin minier de fascistes. Je n’oublie pas que ces électeurs votent pour la CGT et la CFDT dans leurs entreprises.

On ne combat pas les simplificateurs avec des arguments simplistes, au risque soi-même de tomber dans la démagogie.

Ce n’est pas parce que Marine Le pen prend les citoyens pour des imbéciles que nous devons en faire de même en assénant des slogans réducteurs.



Il faut aller « sur le fond » et non surfer « sur la forme » des arguments ou des postures.

Les points de désaccords ne manquent pas sur le social, l’économie ou les libertés pour engager la discussion avec les électeurs FN. Les argumentaires proposés par nos organisations, ils sont souvent bien faits, utilisons les.

Attention aussi à ne pas offenser nos détracteurs, nous n’y gagnerions rien si ce n’est d’accentuer ce sentiment d’humiliation dont ils se sentent souvent victimes.

Alors comment faire ?

1. Respecter la personne que l’on veut convaincre. Ne pas la « traiter » mais considérer qu’elle est (elle aussi) intelligente et capable de comprendre une argumentation raisonnée et raisonnable.

2. Ne pas imposer nos idées, mais partir de ce que dit notre interlocuteur. Il nous parle du chômage et des immigrés parlons du chômage d’abord et ensuite parlons de l’immigration en séparant les 2 argumentaires.

3. Il y a toujours un « peu de vrai » dans ce que dit nos contradicteurs, n’essayons pas d’avoir raison sur tout. Il y a des faits que nous ne pouvons contester, donnons lui acte de la réalité des faits mais nous pouvons avoir une opinion différente sur les causes de ces faits bien réels comme par exemple l’insécurité.

4. Nous sommes tous épris de justice. Partageons d’abord nos sentiments d’injustice, affichons que nous aussi, nous trouvons certaines situations injustes, insupportables, révoltantes mais nous pouvons avoir des analyses différentes sur les causes, des points de vue différents sur les solutions.

Voilà, je sais que ce n’est pas facile mais la bataille des idées se gagne non pas à la télé ou dans les journaux mais dans la discussion là où nous vivons, en famille, au travail, dans les loisirs.

03:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fn

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