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16/01/2012

Pourquoi j’ai toujours milité pour une réforme du quotient familial

Notre politique familiale vieillit mal. Les familles d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles des années 60, des évolutions sont nécessaires et urgentes. La réforme du quotient familial n’est qu’un aspect du problème.

Quelle arnaque le quotient familial ! Pour en retirer un bénéfice, il faut déjà payer des impôts, les pauvres n’ont donc aucun intérêt au quotient familial. Pour les autres, plus ils payent d’impôts plus c’est bénéfique. L’idée du quotient familial est bonne mais le système des parts fiscales est injuste.


La philosophie du quotient familial est d’aider fiscalement les contribuables ayant des enfants, plus il y a d’enfants, plus il y a de réduction fiscale. Mais aussi, plus vous devez payer d’impôt, plus le quotient diminue celui-ci. Au bout du bout ça veut dire : plus vous êtes riches et plus vous avez d’enfants, plus le quotient familial vous est favorable. Par exemple, un ménage gagnant 2 fois le smic et ayant un enfant économise 269 euros d’impôt et un ménage gagnant 15 fois le smic économise 2200 euros.

La morale du quotient familial c’est « faites des enfants si vous êtes contribuable, comme ça vous paierez moins d’impôt » contrairement aux associations familiales, je considère que le quotient actuel est injuste. Il faudrait déjà, instaurer un crédit d’impôt pour les familles non imposables.

Revenons à la proposition de F.Hollande. Il ne demande pas la « suppression » du quotient familial mais sa « modulation », en le remplaçant par un crédit d’impôt dés le premier enfant. Les ménages non imposables ayant un ou des enfants seraient donc les premiers gagnants d’une telle réforme, la direction du Trésor l’estime à 607 euros par enfant.

Toujours d’après cette estimation du Trésor (révélée par les Echos), la moitié la plus riche de la population reverserait 3,5 milliards d’euros à la moitié la plus pauvre.

La proposition Hollande ferait prés de 5 millions de gagnants (à hauteur de 829 euros par an en moyenne), pour 4,5 millions de « perdants » (à hauteur de 931 euros en moyenne), pour prés de 2/3 des ménages la réforme serait neutre.

Je ne comprends toujours pas pourquoi le Président est contre une telle réforme. Elle est juste et équitable, en plus elle aide toutes les familles et répare ainsi l’injustice faite aux familles les moins aisées.

La présidentielle doit aborder ces questions de la politique familiale, n’ayons pas peur d’en parler.

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