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31/08/2011

Un été à vous donner le tournis et qui pose la question des générations.

Nous avons l’habitude de dire que le monde change, et ce de plus en plus vite. Nous en avons encore eu la preuve cet été, où les informations internationales nous rappelaient souvent à nos propres responsabilités. Je comprends les amis qui me disent que tout cela nous dépasse, que c’est trop compliqué, que demain « ils » diront tout le contraire, etc., etc...

Mais ce monde est le notre, nous en sommes responsables et le peu que nous pouvons faire pour le comprendre et essayer de l’améliorer, il faut absolument le faire !


La crise de la dette : que n’en avons-nous pas parlé lors du débat sur les retraites, cette dette n’est pas théorique, elle existe et si à ce jour elle ne nous touchait pas c’est que nous la transférons sans vergogne à nos enfants et petits enfants. Vivre à crédit, d’accord si je paye mes emprunts. Mais vivre à crédit sur le dos des générations futures ce n’est pas moral.

Les Euro bons : et voilà que certains s’étonnent du « manque d’Europe », que nous découvrons, enfin, la nécessité d’un gouvernement politique et économique pour toute l’Europe. Bien entendu qu’il faut rapidement être en capacité de créer ces euro bons qui nous permettront de trouver un début de vraies solutions aux dettes souveraines. Ce n’est pas parce que les Etats Unis sont encore plus endettés que nous, que nous devons les imiter.

Et ce n’est pas la tribune des grands patrons enfin culpabilisés de recevoir autant de cadeaux fiscaux qui y changera quelque chose. C’est d’une vraie politique financière et donc fiscale qu’il nous faut en Europe.


La Lybie, la Syrie : et oui ce n’est pas que leur affaire c’est aussi la notre ! Quand des peuples se rebellent contre leurs dictateurs notre devoir est de les aider. Aurions nous oublié ces cimetières militaires prés de chez nous où des Américains, des Sénégalais, des Marocains et bien d’autres sont venus nous aider à nous libérer ? Nous avons eu raison de prêter main forte aux insurgés de Benghazi, non pas parce qu’ils ont gagné mais parce que c’était notre devoir d’Hommes libres.

La jeunesse en colère : Grèce, Espagne, Grande Bretagne, Italie, ou plus prêt de nous Clichy et d’autres quartiers où personne d’entre nous aimerait vivre, un peu partout les jeunes se rebellent, s’indignent et nous les traitons d’émeutiers sans même savoir ce que sont les vraies émeutes ! Ces jeunes devraient accepter sans broncher la rigueur ou les plans technocratiques porteurs de décroissance qui s’imposeraient d’eux mêmes comme des évidences. Mais ces jeunes qu’ont-ils connus comme jeunesse ?

Celle des échecs répétés, scolaire, travail, logement… pour eux l’inquiétude n’est pas celle du lendemain, ils ont toujours vécu dans l’inquiétude du quotidien. Je ne me satisfais pas des réactions à la Cameron qui les traite de casseurs ou de racailles, certes il y en a, mais le problème est bien plus complexe. Je pense qu’il y a un vrai conflit de générations que nous refusons de voir en face, ce conflit ne peut se réduire à ces incidents urbains car il prend racine dans ce sentiment de déclassement générationnel.

Oui c’est une vraie question la question des générations.

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