Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

La prise en compte du travail hors lieux de travail. Je sens venir la demande de rémunérer sous une forme ou une autre, le temps passé à lire ses mails, à répondre au portable.Le temps de travail ne pourra plus longtemps ne pas intégrer toutes ces sollicitations professionnelles se produisant en dehors des plages de pointages. Plus le travail entrera dans la sphère privée, plus les revendications sortiront du strict cadre de l'entreprise.

Les relations interpersonnelles et intergénérationnelles vont revenir comme un boomerang après les théories managériales uniquement accès sur l’individu et les évaluations individuelles. Pouvoir parler de ses problèmes au travail avec son collègue, apprécier la productivité et l’efficacité du collectif de travail, l’importance du temps à accorder à l’expression, à la concertation dans les équipes de travail, voilà des demandes qui apparaissent lors des négociations sur les risques psycho sociaux ou la gestion des âges.


L'individualisation du code du travail n'en n'est qu'à son début. Le menu de la retraite à la carte demandera un jour une ou 2 pages, les mesures individuelles en matière de formation vont exploser, les autorisations d'absence pour la conciliation vie professionnelle et charges intergénérationnelles vont se multiplier, etc.

Je vois venir la demande de salles de relaxation équipées de matériels comme des fauteuils relaxants, mais bientôt seront revendiquées des séances de massages avec interventions de kinés. Le coût des ostéos non remboursé par la sécu viendra aussi sur les cahiers de revendications tant le lien avec le travail est facile à réaliser.

Les conditions de transport, les aides au logement, la prévoyance, l’accès à certains prêts, à certaines assurances ou protections, toutes les activités sociales des comités d’entreprise sont déjà des sujets sensibles et rien ne dit bien au contraire que cela va s’arrêter.

Pour les entreprises comme pour les syndicats, l’innovation sociale exige de l’anticipation mais aussi une grande écoute des salariés car si le monde change les salariés changent aussi.