12/02/2011
Pour moi un syndicat ne devrait être ni de droite ni de gauche
Les choses vont mieux en les disant. Je suis complètement d’accord avec François Chérèque qui déclare dans le Nouvel Obs « Je n’en reviens pas qu’ils (ndl, les politiques) aient toujours la même vision simpliste et politicienne des choses, à savoir que quand on est contre la réforme du gouvernement on est forcément pour l’opposition. Ils n’ont toujours rien compris au syndicalisme »
Je trouve très désolant l’attitude des responsables politiques envers les syndicats ou associations. Soit on est d’accord et ils tombent dans la connivence avec leur interlocuteur syndical. Soit on n’est pas d’accord et alors les politiques vous suspectent de travailler pour le parti opposé. Comme si en France les corps intermédiaires seraient toujours dépendants du Politique.
Ainsi je me suis retrouvé « syndicaliste de droite » en 2003 et ces temps ci des hommes politiques de droite me parlaient comme si j’étais à gauche. Messieurs, Mesdames, non je suis syndicaliste ! Et cela se suffit à lui-même.
J’ai tiré comme d’autres les leçons du passé. En 1972 j’ai adhéré au Parti Socialiste et en 1981 j’ai appelé à voter Mitterrand. De 1975 à 1985 la structure syndicale dont j’étais responsable a perdu la moitié de ses adhérents. J’ai alors compris qu’un responsable syndical se devait d’appliquer cette devise « Ni neutre, ni partisan » Ni neutre c’est affirmer ses convictions, c’est refuser le plus possible de se réfugier dans l’abstention. Un syndicaliste est pour ou contre, il doit s’engager et comme je le disais à mes amis : s’abstenir c’est donner le pouvoir aux autres. Ni partisan, ça veut dire que je ne travaille pas pour un Parti, que dans mon activité syndicale je ne dois pas être partisan.
Enfin et c’est pour moi aujourd’hui une évidence, dans un pays où droite et gauche avoisinent toujours les 50%, s’afficher comme un syndicaliste de gauche c’est rejeter d’office 50% du salariat et cela est incompatible avec ma conception du syndicalisme.
03:21 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0)
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