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30/01/2011

Les bons chiffres de la démographie ne me rendent pas euphorique

J’ai été très surpris des commentaires sur les derniers chiffres concernant la démographie française, ce serait « une marque de confiance dans l’avenir ». Je n’en suis pas si sûr.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que je parle un peu partout de notre meilleur taux de fécondité au trimestre de progression annuelle de notre espérance de vie et à chaque fois j’entends des jeunes et des moins jeunes me dire « oui mais ça ne va pas durer »

De même quand j’annonce que bientôt il y aura plus de français que d’allemands, mon auditoire me regarde dubitatif sceptique voire en désaccord comme lorsqu’en 98 je disais que les centenaires de 2050 étaient tous nés depuis longtemps.


Le monde change pas seulement à Tunis, au pôle arctique, en Suède, mais ici même quand nos filles attendent trente, trente cinq pour être mère, quand l’année dernière ce n’est plus 3 mois mais 4 mois d’espérance de vie que nous avons gagné, quand notre pays vient de dépasser les 65 millions d’habitants… ce ne sont que des chiffres ! Non car derrière ces chiffres, il y a une transformation radicale de nos durées et styles de vies.

Si l’on veut un avenir positif cela dépend d’abord de nous pas du taux de natalité ! C’est maintenant, tout de suite et durablement pendant toute la décennie qu’il faut travailler, proposer, lutter, oui se battre pour que nos filles et espérons le nos fils puissent concilier vie familiale et vie professionnelle, pour que nos petits enfants puissent tous savoir lire, écrire et compter, pour que nos enfants ne connaissent plus le burn out !

Excusez-moi de ne pas être euphorique mais si je considère la démographie comme la science qui me permet de comprendre nos sociétés et les grands problèmes géopolitiques, les statistiques ne peuvent mesurer notre niveau de bonheur ou tout simplement d’espérance en l’avenir. C’est un tout petit peu plus compliqué me semble t-il ?

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