17/03/2011
Combattre LEPEN sur ses idées, ses postures.
Les démocrates ont toujours eu des difficultés, des hésitations pour décider du comportement à tenir face aux extrémistes.
Dans mes responsabilités de dirigeant syndical, j’ai lutté 35 ans contre l’extrême gauche et j’en ai gardé quelques certitudes.
Les militants extrémistes exercent toujours une fascination sur les militants des organisations majoritaires en situation de responsabilité gestionnaire. Cette fascination est due à un manque de confiance en soi, en ses idées, en ses postures. Par exemple les extrêmes gagnent quand les majoritaires culpabilisent au point d’affirmer que si les extrémistes progressent c’est parce que « nous » ne serions pas bons, pas assez militants !
Ne nous laissons pas ainsi remettre en question, le problème ce n’est pas nous, c’est eux !
De même les extrêmes gagnent quand ils s’arrogent le statut de « puristes » qui seuls diraient la vérité, qui seuls seraient intègres et seraient les seuls à parler comme les petites gens. Face à eux il ne faut jamais douter, baisser la tête, il ne faut pas avoir peur. Et la première peur des démocrates est celle d’affronter le débat.
La bataille des idées se gagne par le débat contradictoire, je suis totalement d’accord avec Michel ROCARD qui demandent aux journalistes de ne pas avoir peur de questionner LEPEN, car le meilleur moyen de lui ouvrir un boulevard serait de refuser de lui apporter la contradiction.
Quand Mélenchon et Lepen débattent ensemble ce sont leurs idées qui progressent.
Ce dimanche les extrêmes vont tenter de se situer en bonne position pour la finale de 2012. Il faut donc aller voter – bulletin contre bulletin- c’est la condition nécessaire mais insuffisante car la bataille se gagne argument contre argument.
Mon expérience me dit aussi que ce n’est pas parce que les arguments sont trop gros voire grossiers qu’il faut les prendre avec arrogance et légèreté car je sais que pour gagner contre les grandes gueules et les gros bras il faut savoir leur en imposer et ne jamais jouer petit bras.
Enfin pour gagner il faut rester soi même, être sûr de ses arguments, avoir des convictions chevillées au corps et il ne faut jamais se situer sur le terrain miné, pourri de l’adversaire comme certains à droite sont aujourd’hui tentés de s’aventurer.
01:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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