Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Ce sont les émeutes sociales de Tunisie qui m'ont fait le plus réfléchir cette semaine. Je savais que la démographie très particulière du Maghreb avec cette armée de jeunes chômeurs de moins de 25 ans pouvait être la cause d'explosions sociales si violentes qu'elles pourraient avoir des répercussions dans nos régions d'Europe.

Tout a commencé à Sidi Bouzid où un jeune chômeur Mohamed Bouazizi à qui la police municipale refusait qu'il vende des fruits et légumes s'est immolé par le feu. C'est cette mort tragique relayée par les réseaux facebook qui embrasa plusieurs villes tunisiennes. Comme toujours dans ces régions du monde la répression dépassa les bornes, un jeune tué par balles, un autre mort par électrocution... puis 4 ministres limogés !

Nous ne sommes pas nombreux à alerter sur la situation désespérée de la jeunesse dans de nombreuses régions du monde.

Nous savons qu'avec les nouveaux moyens de communication les jeunes ont accès aux informations bâillonnées par les Etats, que les richesses des pays occidentaux, attisent des convoitises bien compréhensibles... Croire que les émeutes de Tunisie ou d'ailleurs demain ne nous intéressent pas est pour moi une grave erreur, un nouveau signe d'insouciance coupable.

Heureusement le syndicat tunisien UGTT semble avoir pris la mesure de ces révoltes et essaie de les canaliser socialement et politiquement.

Toujours trop facile de licencier en 2011

Ce lundi matin un jeune lillois est convoqué à un entretien pour licenciement. Il y a 8 jours son chef lui dit qu’il peut prendre des roulettes enlevées d’un vieux meuble. Le lendemain le chef lui dit que ces roulettes coutent 250 euros, le jeune salarié les ramène immédiatement. Son employeur le licencie pour vol et lui propose une transaction amiable. Décidément les salopards ne désarment pas et il ne faudrait pas s’indigner !!


Vous n’êtes que des roquets !

Vous savez à quoi me font penser toutes celles et tous ceux qui ont réagi sans discernement aux propos de Manuel Vals sur les 35h ? Ils me font penser à ces toutous que les maitres promènent au parc Barbieux le dimanche et lancent la baballe après l’avoir bien mise en évidence sous leur nez. Hé bien vous ne le croirez pas, mais à chaque fois et même des dizaines de fois, le toutou courent chercher la baballe et la ramène aux pieds du Maître, et pour bien montrer son allégeance et sa bêtise… il remue la queue et jappe de contentement.
Maîtresse Marine détient le pompon des jeteuses de baballes.

Des roquets qui sautent sur tout ce qui bouge j’en ai connu dans ma vie militante. Combien de fois ai-je été amené à calmer mes camarades qui ne savaient pas résister à foncer tête baissée dans tous les chiffons rouges que le patronat s’amusait à agiter devant eux.

Qu’ils sont bêtes tous ceux qui d’ici 2012 ne résisteront pas aux provocations. J’entends déjà des commentateurs annoncer que les 35 heures seront le dossier central des présidentielles. A ce compte là c’est sur une montagne de balles percées que nous aurons à nous prononcer.

Un peu de recul, un peu de hauteur, beaucoup de retenue…voilà au moins une résolution que j’essaierai de tenir en écrivant sur ce blog.